Le match AEEH-PCH : votre budget en jeu |
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04-12-2008 |
Le choix de la prestation de compensation du handicap (PCH), au lieu d?un complément d?allocation d?éducation de l?enfant handicapé (AEEH) peut significativement augmenter votre budget, avec un gain de plusieurs centaines d?euros par mois. C?est la conclusion de l?enquête réalisée par la rédaction de Déclic dans son prochain numéro (n° 127 de janvier- février).
Depuis l?ouverture de la PCH aux enfants le 1er avril 2008, très peu de dossiers ont été instruits, sans doute quelques dizaines. C?est dommage parce que des tendances fortes se dessinent déjà en faveur de certaines familles. On constate par exemple?que le choix de la PCH est nettement plus avantageux pour un handicap moteur lourd ou un polyhandicap. Et pour cause, le volet «?aides humaines?» et «?aides techniques?» rendent possible une appréciation plus fine des frais engagés pour répondre aux besoins élémentaires d?un enfant handicapé très dépendant.
Un choix qui rapporte 300 euros
Sonia Cardoner est la maman de Chloé, 8 ans, infirme motrice cérébrale. Elle a déposé en juin dernier une demande de PCH et bénéficie de 300 ? de plus grâce au droit d?option.? «?Le volet «?aides humaines?» m?intéressait spécialement puisque je consacre beaucoup de temps à m?occuper de ma fille, notamment pour l?accompagner à l?école et aux séances de rééducation, indique-t-elle, une assistante sociale est venue à la maison afin de calculer les heures que je passe auprès de ma fille.?» Quand Chloé est en classe (soit 148 jours par an), ce temps a été évalué à 250 minutes par jour. 380 minutes ont été accordées pour le mercredi, le week-end et les vacances (217 jours par an). Cela représente en moyenne 166 heures par mois, soit 833,82 ? pour l?aidant familial.?«?Ce montant dépasse de 300 euros celui du quatrième complément d?AEEH auquel j?avais droit jusqu?ici (538,72 ?).?»
Handicap mental, le grand perdant??
Le choix de l?AEEH et son complément reprend toutefois le dessus pour un handicap mental, cognitif ou un trouble du comportement. Mais suffit-il à couvrir les besoins réels des parents souvent contraints de stopper leur activité professionnelle pour s?occuper de leur enfant?? L?enquête de Déclic en atteste?: les besoins de surveillance ou d?éducation d?un enfant handicapé mental ou porteur de troubles du comportement sont aujourd?hui les laissés-pour-compte du droit de compensation. Les choses ne sont cependant pas figées. Lors du congrès d?autisme France il y a quelques semaines, Patrick Gohet, délégué interministériel aux personnes handicapées, a affirmé sa volonté de «?mieux reconnaître la spécificité des troubles du comportement et de l?autisme dans le droit à la compensation du handicap?». Reste à savoir selon quels arbitrages?
Laurence Merland et Emilie Gilmer
Retrouvez toutes les clés pour choisir l?aide la plus avantageuse pour vous dans le dossier du numéro 127 de Déclic à commander sur la boutique de Déclic .
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