Programme Teacch : des scénarii pour aller mieux ? |
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06-03-2013 |
Né en Caroline du Nord dans les années 1960, le programme Teacch aide les enfants autistes à mieux se repérer dans leur journée.
Pour quel handicap ?Les enfants autistes.
Dans quel but ?La scolarisation en milieu ordinaire, pour des enfants chez qui ce n?était pas envisageable, la diminution du stress, de l?agressivité et des crises d?automutilation.
Comment ça se passe ?Le programme Teacch aide l?enfant à se repérer dans sa journée à l?aide de scénarii, grâce à des pictogrammes, des photos, des gestes, des dessins, des consignes écrites. Les thérapeutes aident l?enfant dans sa communication, ses comportements professionnels (rester assis, lire, ?
), sociaux, ses loisirs et l?acquisition de son autonomie. L?environnement de l?enfant est déterminant.
Qui s?en occupe ?Des psychologues, neuropsychologues, ergothérapeutes, orthophonistes, dans le cadre de centres ARIA et de certaines structures médicoéducatives.
Pendant combien de temps ?L?idéal est de commencer dès l?âge de 2 ou 3 ans et la méthode est « prescrite à vie ».
Combien ça coûte ?Des stages pour les parents et les enfants, qui dure de 3 à 7 jours, coûte de 250 à 500 ? et un stage pour les parents et les professionnels, qui dure de 3 à 8 jours, coûte jusqu?à 900 ?.
D?où ça vient ?Teacch est né au début des années 1960 en Caroline du Nord, à l?initiative d?Eric Schopler, professeur de psychologie. Si aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ou encore en Finlande ou en Suède, ce programme fait l?unanimité, ce n?est pas encore le cas en France.
Où se renseigner ?EDI Formation , 04.93.45.53.18
Association pour la recherche sur l?autisme et la prévention des inadaptations, www.arapi-autisme.org
Service universitaire spécialisé pour personnes avec autisme, www.susa.be
TémoignageL'EXPERIENCE DE ANOUK, maman de Florent, 11 ans, atteint du syndrome d'Asperger
"Quand Florent a été diagnostiqué Asperger à l'âge de 7 ans, j'ai immédiatement cherché des outils, parce qu'il n'était pas du tout autonome à la maison. Depuis qu'il a 10 ans, j'ai commencé les apprentissages sociaux. J'ai par exemple écrit un scénario pour lui apprendre à dire bonjour à son professeur, parce qu'il ne savait pas à quel moment il devait le saluer, ni combien de fois dans la journée. Florent a vraiment besoin de visualiser les règles. Je lui ai donc indiqué que la bonne distance entre deux personnes qui discutent est de 50 cm. Progressivement, il a appris à prendre les transports en commun tout seul. Nous avons simulé à la maison les portes du tram qui s'ouvrent, les voyageurs qui descendent. Florent qui monte dans la rame, etc. La psychologue a ensuite observé mon fils "sur le terrain", à une heure de pointe : il n'était pas très à l'aise, car il était comprimé contre d'autres passagers, mais il a réussi à se contenir et à ne pas leur dire qu'ils sentaient mauvais !"
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