L’AVC touche 500 à 1000 enfants chaque année. Grâce à une prise en charge et à une rééducation rapides, beaucoup retrouvent une vie normale même si des séquelles subsistent. Bien le déceler est en tout cas essentiel.
Quelles causes ?
Quand un AVC survient, il faut d’abord chercher à savoir d’où il vient. Il peut être d’origine hémorragique (malformation vasculaire cérébrale par exemple) ou ischémique (artères bouchées, accidents vasculaires veineux, ou caillot envoyé du cœur par exemple…). Très rares sont les situations (cardiopathie connue par exemple) où il est possible de prévenir le risque d’AVC, et de l’éviter par un traitement anticoagulant ou par la réparation chirurgicale de la malformation cardiaque.
L’AVC est difficilement prévisible
C’est lors de la période périnatale, entre la naissance et le 28e jour que les enfants risquent le plus de subir un AVC. Une prédisposition qui diminue ensuite, pour remonter à l’âge de 4-5 ans, et redescendre à l’adolescence où très peu de cas sont recensés. Les AVC sont difficiles à détecter en période anténatal. Dans la majorité des cas, la grossesse de la maman s’est déroulée de manière tout à fait normale. Lorsque le nouveau-né subit un accident vasculaire cérébral (50 % des cas), il est pris de convulsions. Mais il arrive que l’AVC, peu sévère, passe inaperçu. On le découvre alors plus tard.
Une seule main pour attraper ? Attention !
C’est parfois à l’âge de 5 ou 6 mois, lorsque Lulu développera sa motricité et qu’il commencera à attraper les objets avec une seule main, sans jamais utiliser l’autre. Si vous pensez que l’enfant est déjà droitier ou gaucher, c’est peut-être une erreur. Et s’il s’agissait d’une hémiplégie ?
Marche : des débuts compliqués sont un signe
La découverte de l’AVC peut aussi survenir aux alentours de la première année, lors de l’acquisition de la marche. Alors qu’il essaie de se dresser sur ses jambes, Lulu va boiter, tomber ou marcher de façon asymétrique. Ce qui peut là-aussi être engendré par un AVC périnatal jusqu’alors jamais révélé.
Ne pas sous-estimer les difficultés
A la phase aigüe, autant l’AVC de l’adulte est clairement identifié (faiblesse d’un membre, asymétrie du visage, difficulté à parler…) par la population aujourd’hui, autant celui de l’enfant reste méconnu. Nombreux sont les parents qui n’y pensent pas et qui se rendent à l’hôpital ou consultent le généraliste, parfois que quelques jours plus tard, inquiets de voir leur enfant ne pas parvenir à se débarrasser de cette difficulté. Car pour eux, si Lulu traîne la patte, c’est parce qu’il s’est fait mal dans la cour de récréation ou que ses chaussures sont trop petites. Il a du mal à s’exprimer ? Il doit être fatigué. Et pourtant, ça pourrait bien être un AVC.
Rééducation
Une fois l’AVC diagnostiqué, l’enfant va pouvoir être pris en charge. Plus tôt il le sera, plus facile sera sa rééducation. La plasticité cérébrale permet de retravailler des apprentissages. Aux côtés d’ergothérapeutes, de psychomotriciens, d’orthophonistes ou encore de kinésithérapeutes, l’enfant va ré-apprendre les bons gestes. Après un AVC, très rares sont les décès et les enfants qui finissent en fauteuil roulant. Mais 70 % des enfants touchés garderont des séquelles, souvent peu visibles physiquement mais grandement invalidantes dans la vie quotidienne et dans la réussite scolaire (troubles de concentration ou encore des problèmes de mémoire, de résolution de problème ou troubles visuo-spatiaux).
Références
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Centre national de référence de l'AVC de l'enfant