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?‰valuation du handicap : peut mieux faire Version imprimable Suggérer par mail
13-01-2010
Aussi précise soit-elle, l?’évaluation du handicap trahit presque toujours la vérité du quotidien, celle que les familles connaissent si bien. Et pourtant, parents et pros sont obligés de trouver un langage commun pour cerner au mieux les besoins de compensation. L?’association Une Souris verte a réuni une trentaine de parents et de professionnels, à Lyon, pour en parler. Morceaux choisis.


Les participants

Nicolas, directeur de l?’association Une Souris verte.
Jean-Marc
, médecin, qui siège à la commission des droits et de l?’autonomie des personnes handicapées (CDAPH).
Blandine
, maman d?’Erwan, 6 ans, porteur de trisomie 21.
Sandrine
, maman de Paul, 11 ans, porteur de dyspraxie visuospatiale.
Sophie
, 38 ans, qui souffre d?’infirmité motrice cérébrale.
Valérie
, maman de Louison, 12 ans, atteinte d?’autisme et de déficience visuelle.
Hélène
, grand-mère de Mathieu*, 4 ans, porteur du syndrome de Little.
Christine
, maman de Juliette, 18 ans et demi, dyspraxique.

*Le prénom a été modifié.

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Obligés d?’argumenter?!

Nicolas (directeur d?’Une Souris verte). La nouvelle classification internationale du handicap de l?’Organisation mondiale de la santé dresse la liste des facteurs environnementaux à prendre en compte au-delà de la déficience (l?’accessibilité des services de santé, le contexte familial, etc.) pour une évaluation au plus près des besoins. Mais qu?’en est-il dans la pratique?? L?’équipe pluridisciplinaire de la CDAPH?en tient-elle vraiment compte ?

Jean-Marc (médecin).?Je siège à la CDAPH et je dois avouer que je suis déçu de la façon dont les choses se déroulent. On donne encore beaucoup trop de poids au diagnostic médical, au détriment d?’autres facteurs comme l?’environnement de vie mais aussi les aspirations professionnelles?… Un exemple?: nous avons dû statuer récemment sur le cas d?’une jeune femme qui demandait la prise en charge d?’une prothèse plus esthétique pour son bras compte tenu du fait qu?’elle est avocate et qu?’elle est en rapport avec un public dans le cadre de son travail. Il lui fallait 2?000 ?€ de plus, mais le guide-barème qui sert à déterminer le taux d?’incapacité des personnes ne le permettait pas. ?€ force d?’argumenter, sa demande a été validée, mais les choses ne se font pas naturellement.

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Décisions en décalage

Blandine (maman). Pour moi, les équipes techniques chargées de l?’évaluation sont trop éloignées du terrain. Pour la question des AVS, par exemple, on laisse trop traîner les dossiers?! Mon fils est porteur de trisomie 21. J?’avais fait une demande de renouvellement d?’AVS pour son passage en grande section de maternelle, demande qui a été accordée par anticipation. Puis, au printemps 2009, j?’ai reçu une notification de renouvellement qui courait jusqu?’au mois d?’avril 2010. Problème?: mon fils entre au CP et j?’estime que le temps partiel de son AVS n?’est pas suffisant. On m?’a répondu d?’attendre un mois d?’observation. L?’équipe de suivi de la scolarisation s?’est réunie le 5 octobre et s?’est mise d?’accord pour demander une augmentation du nombre d?’heures. Oui, mais voilà, la CDAPH ne se réunit qu?’en décembre?…

Sandrine (maman). Il y a aussi des décisions étranges. Parfois, des heures d?’AVS sont évaluées et accordées, puis, dès que l?’enfant commence à se sentir plus à l?’aise, on revient sur la décision pour réduire l?’accompagnement. Les équipes d?’évaluation ne semblent pas au courant, mais le handicap ne disparaît pas entre le lundi et le mardi?…


Pourquoi lui coller un chiffre de QI??

Blandine (maman). Toujours dans le cadre de l?’évaluation, la psychologue scolaire a voulu déterminer le quotient intellectuel de mon fils. Mais, selon moi, elle n?’a pas l?’aptitude pour lui faire passer un test psychologique. Qu?’a-t-elle suivi comme formation en lien avec le handicap?? Et puis je ne vois pas l?’intérêt de lui coller un chiffre supplémentaire. Ce n?’est pas du tout adapté au handicap mental?!

Sophie (en situation de handicap). Après le dépôt de mon dossier à la MDPH, j?’ai eu droit à la fameuse visite à domicile, c?’est-à-dire que j?’ai reçu chez moi deux personnes qui ont rempli un questionnaire totalement dénué de sens?… En effet, si l?’on en croit les réponses, je suis capable de tout faire, je suis Superwoman, alors qu?’en réalité j?’éprouve de réelles difficultés dans mon quotidien?! L?’évaluation a duré deux heures montre en main, et ils n?’ont rien observé du tout. Je pense qu?’ils devraient laisser les personnes leur montrer les difficultés qu?’elles rencontrent. S?’ils étaient venus avec moi au supermarché, ils auraient compris?…


Double handicap?: l?’impasse

Valérie (maman). On parle beaucoup de l?’évaluation au plus près des besoins de la personne. Alors comment se fait-il que la coexistence de deux handicaps paraisse inimaginable pour la MDPH?? Ma fille est autiste et malvoyante, elle a donc besoin d?’un double accompagnement?! Pourtant, ça ne passe pas, je n?’arrive pas à faire accepter l?’idée que deux services interviennent en même temps auprès d?’elle. C?’est comme s?’ils me demandaient de choisir entre les deux handicaps.

Jean-Marc (médecin). Le problème, c?’est que l?’on a demandé aux équipes et aux établissements de se spécialiser par type de handicap (moteur, sensoriel, mental, etc.). La réponse la plus logique serait la double prise en charge, mais, en l?’état actuel des choses, ce n?’est pas possible.


Focus sur?… Une Souris verte
Cette association a été créée en 1989 à Lyon afin de mettre en place une halte-garderie qui accueille des enfants porteurs d?’un handicap en compagnie d?’autres enfants. Vingt ans plus tard, Une Souris verte continue de sensibiliser à la différence et d?’inclure les jeunes enfants en situation de handicap dans la société. Pour cela, elle pilote notamment une structure multi-accueil, anime chaque mois un Café des parents, mais aussi informe les familles et les professionnels grâce à son centre de documentation et au portail de ressources www.enfantdifferent.org.

?Plus d?’infos?: 04 78 60 52 59 ou Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir , www.unesourisverte.org


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Linda ? | | 25-05-2012 23:34:18
Bonjour
c'est très touchant, je suis au Ulis, maman d'enfannt TED 8 ans, c'est pas facile, il y a un espace famille à la MPT courdimanche le 18 juin 20h30, 2012
Bon courage.
Nathalie - Négociation permanente ! ? | | 10-02-2011 12:53:37
En effet, je suis maman d'une adolescente ayant un autisme atypique et qui a en plus une apraxie visuospatiale. Et j'ai constamment l'impression de devoir négocier avec la MDPH pour tout ! Là, l'ULIS (ex UPI) dans laquelle ma fille est entrée l'an dernier est toute nouvellement créée et le sessad n'est pas le bienvenu dans l'établissement. De plus nous devons faire des kilomètres avec ma gosse tous les jours, on a tenté les transports en commun, c'est épouvantable ! Le RER B est un vrai calvaire ! Le métro pas mieux. Le bus c'est trop long, on met 1h30 à 2h (selon embouteillages) à rentrer le soir. On me dit que l'établissement n'a pas à tenir compte du temps de trajet pour les devoirs après l'école, mais elle n'a pas le temps ni l'énergie pour les faire. Donc elle se fait gronder...j'ai fait une demande de logement social pour me rapprocher, mais du fait qu'elle ne soit pas en fauteuil roulant, y a pas le feu au lac ! On s'en fiche ! On m'a répondu que j'avais qu'à m'acheter une voiture ! La belle affaire ! Seulement voilà, moi je suis au RSA et avant RMI depuis 12 ans, je ne peux pas travailler et la MDPH a contribué à mon surendettement (que je règle tous les mois, avec interdiction aux crédits et tout)...je n'ai donc pas droit aux crédits, je n'ai pas la possibilité de louer dans le privé, ma situation ne plait pas aux propriétaires privés. J'ai mis en place le PAM, mais c'est très variable. L'établissement me met la pression pour qu'il n'y ait pas de retard et pas de souci. Je suis coincée de tous les côtés. Je ne peux pas obtenir de logement plus près, je ne peux pas m'acheter de voiture. Je ne peux avoir qu'une AEEH et complément 5, car je me suis battue pour l'avoir vu ma situation. Je dois en plus me battre pour obtenir réparation du préjudice de mon endettement car depuis 5 ans je suis en procédure contre la MDPH. On doit se battre constamment sur tous les fronts et la MDPH semble occulter les réalités pourtant évidentes. On est aussi handicapés que nos enfants, car nous notre handicap de ne pas pouvoir travailler relève d'un dommage collatéral. On est la tierce personne, on n'est pas un être humain. Nous on n'a pas à avoir des besoins, on n'a pas à avoir envie de partir en vacances. On n'a pas à avoir envie de souffler un peu....et si avoir une voiture était normal pour un parent d'enfant différent, oui, mais comment peut il se la payer avec une AEEH ? Ben voilà, certains vont dire que c'est pas normal, qu'il y a des parents qui bossent et qui ont des enfants handicapés à charge, moi je suis seule avec ma gosse. Et si mon petit ami n'est pas folichon à l'idée de vivre avec nous, c'est aussi parce que nous risquons de nous retrouver dans la dépendance financière de cette personne. Je dois déjà m'estimer heureuse d'avoir quelqu'un qui m'accepte telle que je suis avec ma môme ? Je ne vais pas en plus le décourager en étant à charge ! Et puis merci bien pour l'estime de soi en étant une charge pour la personne qu'on aime...c'est valorisant tiens ! J'ai beau expliquer ça, j'ai souvent du me battre pour garder la 5ème catégorie et encore, il a fallu attendre 2004/2005 pour l'obtenir, car la MDPH et les assistantes sociales avaient oublié de me prévenir qu'il n'y avait plus 3 compléments mais 6 ! Enfin, faut vraiment être du genre combattif pour avoir un enfant différent, faut pas traîner les pieds ou ne pas oser s'affirmer, en tout cas ça vous endurcit...si ça ne vous tue pas entre temps....
FLoriine ? | | 18-01-2010 13:42:33
bisous à vous
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