Vers une reconnaissance du polyhandicap |
05-02-2008 | |||||||||||||||||||||||
Le polyhandicap est peut-être la caricature du handicap. ? la fois physique et mental, il ne peut être caché, masqué. La réflexion que l?on peut avoir autour, non pas de ce mot, mais des personnes qui en sont porteuses, les personnes les plus fragiles et qui fragilisent le plus notre humanité, est fertile. Elle peut nous amener à mieux être et à mieux aimer peut-être ? Le polyhandicap peut être dû à une lésion cérébrale sur un cerveau immature, en d?autres termes à une paralysie cérébrale au sens anglo-saxon du terme (cerebral palsy), mais il peut aussi s'expliquer par un grand nombre d'autres causes comme les maladies dégénératives, génétiques ou les encéphalopathies épileptiques. La définition ne préjuge pas de l?origine de la déficience. Son interprétation a une grande importance pour les équipes de soins. Il est important de savoir si telle personne présentant un handicap grave peut ou non être étiquetée «?polyhandicapée?», car il en découle des obligations et des devoirs bien particuliers précisés par la loi. Par exemple, l?établissement doit s?assurer le concours qualitatif et quantitatif d?un personnel très précis (médecin de médecine physique et réadaptation, kinésithérapeute, ergothérapeute, psychomotricien? ), des installations matérielles et architecturales particulières sont obligatoires (taille des chambres, des couloirs, types de portes? ). Cette loi est très profitable aux personnes polyhandicapées et les soignants aimeraient avoir les mêmes «?garde-fous?» pour prendre soins des populations psychiatriques ou infirmes moteurs cérébraux (IMC) gravement atteints mais non polyhandicapés dont les besoins sont finalement proches du fait de la grande dépendance.
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