| Chirurgie de la marche : quand et comment ? |
| 05-05-2010 |
 Les difficultés à marcher s?’aggravent avec le temps chez certains jeunes atteints d?’infirmité motrice cérébrale (IMC). La palette des actes chirurgicaux capables d?’enrayer cette évolution s?’est élargie ces dernières années. Ils peuvent aider à conserver la marche et, parfois, donnent même l?’occasion de la recouvrer.
Caractériser la gêneAvant d?’envisager un acte chirurgical, quel qu?’il soit, l?’observation clinique est une démarche indispensable, car chaque opération répond à un problème spécifique comme la spasticité ou les déformations osseuses. Il faut prendre en compte l?’âge de l?’enfant et les différentes étapes de son développement moteur. Dans tous les cas, la chirurgie reste le dernier recours, lorsque toutes les armes thérapeutiques ont été essayées?: la kinésithérapie, les appareillages, les médicaments comme la toxine botulique,?etc.
L?’analyse quantifiée de la marche?€ chacun sa façon de marcher. Afin de mieux comprendre comment l?’enfant fait intervenir ses muscles et ses articulations pour se déplacer, il existe une méthode?: l?’analyse quantifiée de la marche , complémentaire à l?’étude clinique. Il en résulte une mine d?’informations sur la contraction musculaire et les forces mises en jeu pendant l?’effort. Cet outil de décision, précieux pour les médecins et les chirurgiens, permet de programmer un acte chirurgical avec plus de précision.
Contre la spasticitéLes infirmes moteurs cérébraux ont souvent un ?“trop-plein?” de réflexes incontrôlés. Quand le réflexe provoque le mouvement sans que la volonté de l?’enfant intervienne, on appelle cela « spasticité ». Parmi les traitements contre la spasticité possibles, la radicotomie postérieure fonctionnelle consiste à couper une racine nerveuse afin de freiner la spasticité d?’un groupe musculaire.
Chirurgie orthopédique
On la propose à partir de 6 ans. Elle permet d?’influer sur les rétractions?: quand l?’os grandit bien, les muscles spastiques grandissent moins bien. Au fur et à mesure, ils deviennent trop courts. Cette chirurgie intervient sur les muscles ou les tendons musculaires, en allongeant par exemple le tendon d?’Achille, afin de rééquilibrer les forces musculaires autour des articulations.? Des interventions multisite sont aussi possibles. Enfin, la chirurgie intracrânienne qui utilise la stimulation électrique par l?’implantation d?’électrodes dans le cerveau se révèle aujourd?’hui une voie prometteuse.
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