L’été arrive et Lulu aimerait travailler ! Un emploi saisonnier peut devenir une étape très utile pour préparer son entrée dans la vie active. Des pistes pour choisir celui qui lui donnera des idées, et des contacts…
Si les mois de juillet et d’août riment souvent avec vacances et soleil, ils sont aussi l’occasion des premières expériences professionnelles. Celles qui permettent de décrocher un salaire à soi, mais aussi un premier pas vers plus de responsabilités et d’autonomie. Une bonne façon, aussi, de tester ses aptitudes et ses envies avant de se diriger vers un vrai métier. D’où l’importance, même si l’expérience n’est pas longue, de ne pas se tromper.
Salons et forums de l’emploi
Premier conseil : faire comme les autres. Lulu souffre d’un handicap ? Cela ne doit pas l’empêcher de se renseigner sur les offres disponibles, via le circuit classique : salon de l’emploi, forum de jobs d’été, journées portes ouvertes… Les opportunités sont nombreuses. Pour faciliter les démarches, guidez votre enfant selon deux critères : ses goûts personnels et ses futures envies professionnelles. Plus le job d’été se rapprochera d’une aspiration réelle, plus il sera bénéfique et permettra de conforter, ou pas, ses choix. Une fois que plusieurs pistes se dégagent, vérifiez avec lui la faisabilité en termes de contraintes. Et ensuite, prenez contact ! Si Lulu en éprouve le besoin, un accompagnement par des structures spécialisées, type Cap Emploi, est également possible.
Etre précis sur ses attentes professionnelles
Plus le projet professionnel sera concret et affirmé, moins le candidat risquera de partir dans de mauvaises directions. Parler autour de soi de ce qu’on a envie de faire est aussi un bon moyen de trouver des contacts professionnels, d’échanger des bonnes adresses. Le réseau que l’on se constitue sera à coup sûr une bonne porte d’entrée vers un premier job d’été.
Un emploi qui lui corresponde
Si votre enfant a des difficultés de concentration, faites en sorte qu’il évite les tâches trop complexes. Il apprécie les métiers manuels et la nature ? Un emploi dans les espaces verts (très rude en hiver, moins difficile en été) pourra lui convenir. S’il aime le contact avec les autres, poussez-le vers les filières du commerce et de la vente. Dans tous les cas, le job d’été devra correspondre à ce qu’il aime faire. Inutile de faire perdre son temps à Lulu dans une activité estivale dont il ne tirera ni plaisir, ni bénéfices.
Des employeurs plus cléments
Qui dit emploi saisonnier, dit courte durée. Et des employeurs souvent moins exigeants que pour un emploi à plus long terme. La qualité du recrutement n’est bien sûr pas remise en cause. Mais les structures sauront se montrer plus flexibles pour adapter le poste de travail, les horaires, les missions confiées. Le rythme estival, souvent plus « cool » que le reste de l’année, permettra aussi une meilleure intégration de la personne handicapée.
Avis d’expert
Du temps pour appréhender le handicap de manière individualisée
Stéphane Rivière, fondateur de Talentéo, premier blog emploi et handicap en France.
Pour une personne en situation de handicap, un job d’été peut aussi être une très bonne occasion de sensibiliser l’entreprise qui l’accueille à la question de la différence. Avant de postuler, il est intéressant de connaître le positionnement de la structure vis-à-vis du handicap. Si rien n’existe, faites tomber les barrières ! Accueillir une personne handicapée implique une démarche collaborative de la part de l’entreprise qui est plus aisée dans la période estivale. Il y a moins d’enjeu et moins de tension que le reste de l’année et du temps pour appréhender le handicap de manière individualisée.
Vincent Huchon