Les troubles de la vue : ne passez pas à côté ! |
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14-12-2010 |
Mal pris en charge, ils risquent de freiner la croissance, les apprentissages et la communication. Les enfants handicapés sont souvent plus exposés que les autres. Pourtant, ils ne sont pas les mieux dépistés. Déclic a convoqué 10 experts et 13 parents pour vous éclairer.
Est-ce vraiment une priorité??Oui, pour au moins trois raisons.
- Pour bien grandir. Un bébé qui ne voit pas ou qui voit mal est plus mou, il redresse moins vite sa tête. Toutes les acquisitions motrices de l?enfant sont retardées.
- Pour bien apprendre. Un trouble visuel mal pris en charge a aussi des répercussions sur les apprentissages scolaires.
- Pour bien communiquer. La vision est un canal privilégié d?échanges, surtout quand le langage n?est pas présent.
Quels sont les facteurs de risque liés au handicap??De nombreuses affections peuvent avoir un retentissement sur la vision, et en particulier toutes celles qui touchent les structures nerveuses du cerveau.
Malformations précoces. Le syndrome d?Aicardi, par exemple, cause souvent des anomalies du développement de l?appareil oculaire, notamment de la rétine. Quant au syndrome de De Morsier (ou dysplasie septo-optique), il se caractérise par une atteinte des nerfs optiques.
Anomalies chromosomiques. Les enfants porteurs de trisomie 21 ont plus de risques d?être myopes et de développer une cataracte. Les jeunes X fragile sont davantage hypermétropes et strabiques. Les enfants atteints du syndrome de Williams et Beuren n?ont souvent pas de vision binoculaire et montrent des difficultés de poursuite visuelle.
Naissance prématurée ou difficile. Le manque d?oxygène à la naissance entraîne des lésions du cerveau et, par là, des troubles visuels. L?infirmité motrice cérébrale (IMC) s?accompagne fréquemment de strabisme et de troubles de la poursuite oculaire.
Traumatismes crâniens. Même si la lésion cérébrale est petite, elle peut perturber la transmission et l?analyse des signaux visuels.
Maladies métaboliques. D?origines diverses, ces pathologies (diabète, maladie de Krabbe?
) peuvent être responsables de dégradations du système visuel.
?pilepsie. Conséquence des affections citées ci-dessus ou symptôme isolé, l?épilepsie engendre également des troubles neurovisuels. Le syndrome de West, maladie épileptique, débute par une perte d?intérêt visuel de l?enfant pour son entourage. Selon leur durée, les crises peuvent avoir des séquelles plus ou moins lourdes sur la vue.
Retrouvez la suite de notre dossier spécial dans Déclic n°139 (janvier-février 2011) avec aussi?:
- les éclairages de deux chercheurs spécialistes des neurosciences, François Vital-Durand et Sylvie Chokron, pionniers dans la détection des troubles de la vision?;
- les témoignages de 13 parents qui racontent les signes qui les ont alertés, les galères (ou pas) pour faire porter des lunettes à leur enfant, les difficultés d?attention et de stratégie visuelles?
- les conseils des pros?: une ophtalmologue sur le port de lentilles, un orthoptiste sur la rééducation du strabisme, une psychomotricienne sur la stimulation visuelle des enfants polyhandicapés?;
- la présentation des facteurs de risque en fonction du handicap de votre enfant (anomalie chromosomique, maladies métaboliques, épilepsie, infirmité motrice cérébrale?
)?;
- un lexique, des conseils de lecture pour bien? comprendre comment marche ou dysfonctionne l?appareil oculaire.
Rendez-vous sur les forums de Déclic pour participer aux fils de discussion de parents à propos des troubles de la vue.
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