| L?’équilibre, un sens à ne pas négliger |
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| 11-10-2010 |
 Les troubles de l?’équilibre freinent le développement psychomoteur. Des analyses et des rééducations spécifiques de l?’appareil vestibulaire peuvent être utiles.
Qu?’est-ce que l?’appareil vestibulaire ?L?’appareil vestibulaire est l?’organe sensoriel de l?’équilibre. Situé dans l?’oreille interne, il se développe avant la naissance et permet de percevoir les mouvements de la tête. Les gestes, les rotations ou la gravité y sont traités, pour stabiliser le regard, contrôler la posture et le tonus musculaire, bref, garder l?’équilibre. Une défaillance de ce système complexe peut donc freiner l?’autonomie psychomotrice de l?’enfant. Mais, en réalité, l?’équilibre postural, la conscience du mouvement et de la position du corps dans l?’espace ne dépendent pas seulement des informations fournies par l?’appareil vestibulaire, mais de leur combinaison avec la vision et la proprioception (qui renseignent le cerveau sur la position des membres). C?’est pourquoi les déficits vestibulaires peuvent être compensés par ces autres sens, s?’ils ne sont pas affectés par le handicap. Il faut toutefois attendre que le système visuel de l?’enfant ait atteint une certaine maturité.
Quand faut-il faire des tests ?La plupart des tests peuvent être réalisés dès l?’âge de 2 ou 3 mois. Ils consistent en différents exercices : faire tourner la tête, le corps, stabiliser le regard, évaluer l?’appréciation de la verticalité et l?’influence du vestibule sur les muscles de l?’axe du corps, à l?’aide d?’électrodes. Ce bilan est complété par des données ophtalmologiques et orthoptiques. Un point précis sur l?’état des informations sensorielles permettra de proposer la rééducation psychomotrice appropriée en précisant ce qui fonctionne mal.
Comprendre ses difficultésLa découverte de problèmes vestibulaires et proprioceptifs aide à comprendre la façon de se comporter de certains enfants. Constamment à la recherche d?’appuis sur le sol pour se repérer et parvenir à l?’équilibre, certains ne se sentent à l?’aise que dans des sièges enveloppants avec accoudoirs et repose-pieds. D?’autres appréhendent les positions assise et ventrale et se déplacent sur le dos. D?’autres encore posent le front par terre quand ils avancent à quatre pattes, pour bénéficier de cinq points d?’appui. On comprendra aussi pourquoi certains enfants marchent tard et font des chutes malgré un bon contrôle de leur tonus quand ils se tiennent debout. En fait, chaque fois qu?’une rotation de la tête est effectuée, celle-ci n?’est pas correctement perçue ; l?’enfant ne peut pas stabiliser sa vision, tout semble basculer autour de lui et il tombe.
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